Privés de pistes dans le Sahara Occidental
Lever à 7:30, petit déjeuner à 8:00 et départ à 9:00. Le plan consiste à rejoindre Tan-Tan voire plus bas si possible.
On fait le plein à Foum-Zguid et on part en direction de Tata. Belle route, très peu de véhicules mais des personnes marchant en bordure ou des vélos. On roule vite quand on peut (120-130) la route est quasiment droite, sans difficulté. Les paysages sont magnifiques, on arrive dans le piémont de l’Anti-Atlas.
On échange les motos pour essayer de rompre un peu la monotonie de la route et on continue vers Akka, Ait-Ouabelli et Icht où l’on discute avec des gendarmes qui nous proposent de passer soit par Bouizakarne (au nord-ouest) soit par Assa au (sud-ouest).
On choisit Assa après avoir regardé la carte car on se dit qu’il sera sûrement possible de rejoindre la route côtière bien en dessous de Tan-Tan en coupant via les pistes qui figurent sur la carte. On se régale déjà de ce plan.
La BMW n’a pas l’autonomie nécessaire pour rejoindre Assa et on ne peut pas trouver d’essence avant, ou alors en bidon. Comme on a déjà un bidon de 5 litres plein d’essence de qualité on se dit qu’on fera le plein à Assa. La panne arrive 30 km avant Assa. On vide le bidon de 5 litres et c’est reparti.
Arrivés à Assa, on trouve la station, on fait le plein des deux motos, on nous offre le thé et on discute des différentes options pour aller sur la côte atlantique. On explique qu’on aimerait bien couper tout droit et on se renseigne sur la praticabilité des pistes entre Zag et Smara. On nous dit que c’est OK.
On part aussitôt sur Zag, à 74 km au sud. Route sympa dans un décor d’argile ocre qui donne envie de rouler sur les pistes qui sont probablement faciles (pas de sable). On regarde l’image satellite de la zone Zag-Smara et effectivement, pas de jaune et c’est très rassurant.
On arrive à Zag et on a un contrôle militaire dès l’entrée. Sympas, ils nous offrent un jus d’orange, discutent de choses et d’autres et on leur dit qu’on va à Dakar. Ils s’étonnent et nous disent qu’on ne peut pas passer par là. On leur explique qu’on veut simplement rejoindre Smara par la piste. Mais selon eux c’est une zone militaire qui n’est pas accessible aux touristes, il y aurait des mines, etc. On leur dit qu’on restera sur la piste, qu’elle est en noir et non en rouge sur la carte Michelin et donc à priori pas interdite mais ils ne veulent rien savoir, ils disent qu’ils ont des consignes, que ça ne dépend pas d’eux et que de toutes façons si on y va on sera reconduits à Zag par les patrouilles militaires.
On est contrariés mais on n’a pas le choix : Il faut remonter à Assa, plein nord et même remonter jusqu’à Guelmim pour pouvoir redescendre sur Tan-Tan par la route côtière, celle empruntée par tous les touristes et autres camions. Celle qu’on voulait précisément éviter. Celle dont les forums disent qu’elle est longue, monotone et dangereuse à cause du trafic.
On remonte vers Assa et on croise un convoi de plusieurs gros camions emportant des blindés… ça semble bien être une zone militaire en effet.
On a quand même la désagréable impression d’avoir eu à faire à des militaires zélés qui nous ont empêché de passer. A Assa, on retourne à la station où on nous avait dit qu’on pouvait passer et là, quand on explique la situation, on nous dit que « c’est normal, c’est une zone militaire ». Celui qui nous avait dit que ça passerait n’est plus là. On se demande s’ils ne nous ont pas envoyé là-bas en espérant qu’on refasse le plein au retour comme ils ont la seule station à des kilomètres à la ronde. Mais comme on a notre bidon de 5 litres, on décide de ne pas refaire le plein chez eux.
On constate au passage que la vitre du phare de la BMW est cassée mais il semble tenir. On le fera réparer à Dakar s’il tient jusque-là bas. La vitre est cassée mais entière. Probablement une pierre projetée par la Yamaha quand on était sur les pistes !
A la sortie d’Assa, on a un contrôle de police et on leur explique toute l’histoire. Ils nous confirment que ces pistes ne sont pas accessibles car elles font partie d’une zone militaire et que c’est le cas pour toutes les pistes du Sahara Occidental. Ils expliquent qu’il n’y a aucun moyen de couper et que la seule route possible est bien la route côtière.
On remonte donc jusqu’à Guelmim, avec encore 30 km de nuit. On croise des voitures sans phare,
des mobylettes et des vélos non éclairés et même un dromadaire, tous feux éteints sur un rond-point à l’entrée de la ville 😊. Pierrick prend un énorme insecte dans les lunettes, le choc est tel que les deux lunettes sont désolidarisées et les verres sont maculées d’un truc verdâtre. Sans ces lunettes de vue l’œil n’aurait probablement pas résisté. Une bonne leçon : à grande vitesse, toujours rouler avec des lunettes ou une visière fermée. Le casque était en position « Jet » et donc totalement ouvert.
Guelmim est une grande ville très animée où il n’y a que très peu d’hotels et pas de touristes. On va dans le premier hôtel en centre-ville mais c’est un endroit glauque, sans garage sécurisé, qui ressemble à un hôtel de passe, ils demandent seulement 40 dirhams par chambre (4 euros). C’est louche et on fuit.
On trouve un grand hôtel en sortie de la ville où l’on peut garer les motos dans un garage fermé et on part en ville en taxi pour manger un excellent tajine de mouton.
Ça fait du bien de se balader dans une grande ville marocaine sans se voir proposer sans cesse quelque chose. A Guelmim, comme il n’y a pas de touristes le comportement n’est pas celui qu’on trouve à Fèz ou à Marrakech.
On va maintenant devoir descendre tout le Sahara Occidental par la route côtière. On se fixe 500 km par jour ce qui devrait permettre de le faire en trois jours. Ça va être monotone mais on n’a pas le choix. Les pistes au Maroc, c’est terminé. Les prochaines seront en Mauritanie.
On fait le plein à Foum-Zguid et on part en direction de Tata. Belle route, très peu de véhicules mais des personnes marchant en bordure ou des vélos. On roule vite quand on peut (120-130) la route est quasiment droite, sans difficulté. Les paysages sont magnifiques, on arrive dans le piémont de l’Anti-Atlas.
On échange les motos pour essayer de rompre un peu la monotonie de la route et on continue vers Akka, Ait-Ouabelli et Icht où l’on discute avec des gendarmes qui nous proposent de passer soit par Bouizakarne (au nord-ouest) soit par Assa au (sud-ouest).
On choisit Assa après avoir regardé la carte car on se dit qu’il sera sûrement possible de rejoindre la route côtière bien en dessous de Tan-Tan en coupant via les pistes qui figurent sur la carte. On se régale déjà de ce plan.
La BMW n’a pas l’autonomie nécessaire pour rejoindre Assa et on ne peut pas trouver d’essence avant, ou alors en bidon. Comme on a déjà un bidon de 5 litres plein d’essence de qualité on se dit qu’on fera le plein à Assa. La panne arrive 30 km avant Assa. On vide le bidon de 5 litres et c’est reparti.
Arrivés à Assa, on trouve la station, on fait le plein des deux motos, on nous offre le thé et on discute des différentes options pour aller sur la côte atlantique. On explique qu’on aimerait bien couper tout droit et on se renseigne sur la praticabilité des pistes entre Zag et Smara. On nous dit que c’est OK.
On part aussitôt sur Zag, à 74 km au sud. Route sympa dans un décor d’argile ocre qui donne envie de rouler sur les pistes qui sont probablement faciles (pas de sable). On regarde l’image satellite de la zone Zag-Smara et effectivement, pas de jaune et c’est très rassurant.
On arrive à Zag et on a un contrôle militaire dès l’entrée. Sympas, ils nous offrent un jus d’orange, discutent de choses et d’autres et on leur dit qu’on va à Dakar. Ils s’étonnent et nous disent qu’on ne peut pas passer par là. On leur explique qu’on veut simplement rejoindre Smara par la piste. Mais selon eux c’est une zone militaire qui n’est pas accessible aux touristes, il y aurait des mines, etc. On leur dit qu’on restera sur la piste, qu’elle est en noir et non en rouge sur la carte Michelin et donc à priori pas interdite mais ils ne veulent rien savoir, ils disent qu’ils ont des consignes, que ça ne dépend pas d’eux et que de toutes façons si on y va on sera reconduits à Zag par les patrouilles militaires.
On est contrariés mais on n’a pas le choix : Il faut remonter à Assa, plein nord et même remonter jusqu’à Guelmim pour pouvoir redescendre sur Tan-Tan par la route côtière, celle empruntée par tous les touristes et autres camions. Celle qu’on voulait précisément éviter. Celle dont les forums disent qu’elle est longue, monotone et dangereuse à cause du trafic.
On remonte vers Assa et on croise un convoi de plusieurs gros camions emportant des blindés… ça semble bien être une zone militaire en effet.
On a quand même la désagréable impression d’avoir eu à faire à des militaires zélés qui nous ont empêché de passer. A Assa, on retourne à la station où on nous avait dit qu’on pouvait passer et là, quand on explique la situation, on nous dit que « c’est normal, c’est une zone militaire ». Celui qui nous avait dit que ça passerait n’est plus là. On se demande s’ils ne nous ont pas envoyé là-bas en espérant qu’on refasse le plein au retour comme ils ont la seule station à des kilomètres à la ronde. Mais comme on a notre bidon de 5 litres, on décide de ne pas refaire le plein chez eux.
On constate au passage que la vitre du phare de la BMW est cassée mais il semble tenir. On le fera réparer à Dakar s’il tient jusque-là bas. La vitre est cassée mais entière. Probablement une pierre projetée par la Yamaha quand on était sur les pistes !
A la sortie d’Assa, on a un contrôle de police et on leur explique toute l’histoire. Ils nous confirment que ces pistes ne sont pas accessibles car elles font partie d’une zone militaire et que c’est le cas pour toutes les pistes du Sahara Occidental. Ils expliquent qu’il n’y a aucun moyen de couper et que la seule route possible est bien la route côtière.
On remonte donc jusqu’à Guelmim, avec encore 30 km de nuit. On croise des voitures sans phare,
des mobylettes et des vélos non éclairés et même un dromadaire, tous feux éteints sur un rond-point à l’entrée de la ville 😊. Pierrick prend un énorme insecte dans les lunettes, le choc est tel que les deux lunettes sont désolidarisées et les verres sont maculées d’un truc verdâtre. Sans ces lunettes de vue l’œil n’aurait probablement pas résisté. Une bonne leçon : à grande vitesse, toujours rouler avec des lunettes ou une visière fermée. Le casque était en position « Jet » et donc totalement ouvert.
Guelmim est une grande ville très animée où il n’y a que très peu d’hotels et pas de touristes. On va dans le premier hôtel en centre-ville mais c’est un endroit glauque, sans garage sécurisé, qui ressemble à un hôtel de passe, ils demandent seulement 40 dirhams par chambre (4 euros). C’est louche et on fuit.
On trouve un grand hôtel en sortie de la ville où l’on peut garer les motos dans un garage fermé et on part en ville en taxi pour manger un excellent tajine de mouton.
Ça fait du bien de se balader dans une grande ville marocaine sans se voir proposer sans cesse quelque chose. A Guelmim, comme il n’y a pas de touristes le comportement n’est pas celui qu’on trouve à Fèz ou à Marrakech.
On va maintenant devoir descendre tout le Sahara Occidental par la route côtière. On se fixe 500 km par jour ce qui devrait permettre de le faire en trois jours. Ça va être monotone mais on n’a pas le choix. Les pistes au Maroc, c’est terminé. Les prochaines seront en Mauritanie.
Ah Guelmim! On y a fait un tour au printemps dernier, c'est le plus au sud qu'on ait fait. La route du sud me faisait bien envie mais on était pas là pour ça. 1500 bornes jusqu'en Mauritanie? Une paille!
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