De Taouz à Tafraoute, une journée éprouvante dans le sable
Réveil à 6:30, petit déjeuner à 6:45 puis rangement et mise en place des valises sur les motos. Fixation des sacs et des 4 bouteilles de 1,5 litres d’eau.
On prend quelques photos au pied des dunes de Merzouga et on met le cap sur Taouz par la route goudronnée. 8:20 ; on est à l’entrée de la piste, juste avant le village de Taouz.
On s’engage et on fait des points GPS fréquents pour s’assurer qu’on va dans la bonne direction. L’idée étant de prendre la piste la plus courte qui passe par Ramlia et Ouzina. La piste est facile, on roule relativement vite (50 à 60 km/h) sur un sol fortement détérioré mais dur. On commence à se dire que ça va être bien plus facile que ce qu’on imaginait. Erreur !
On arrive vite dans du sable mou et on essaie de contourner en passant sur le fech-fech. Arrive un jeune sur une petite moto qui nous explique que la piste, empruntée par des camions est doublée partiellement par une piste moins endommagée ; sympa ! On roule une centaine de mètres sur le fech-fech et on retrouve effectivement la piste mentionnée qui nous évite le passage sablonneux.
On continue toujours aussi facilement et après une petite demi-heure on arrive à une bifurcation vers Remlia. On fait un point GPS et un autre jeune arrive à moto. Il nous dit qu’il ne faut pas passer par Remlia, que c’est difficile et qu’il vaut mieux remonter vers le nord, vers Jdaïd. On est dubitatifs et on se demande pourquoi il insiste tant pour qu’on passe par cette piste. On cède et on prend la piste indiquée mais quelques centaines de mètres plus haut, on tourne à gauche, sur une autre piste qui mène également à Remlia. Arrivé au bout de cette piste, en entrant dans le fech-fech, le même gars à moto arrive et nous dit qu’on s’est trompés. On commence à avoir des doutes et on se demande pourquoi il veut qu’on passe par le nord mais on accepte car il nous convainc que c’est plus facile. On comprendra plus tard qu’on s’est fait avoir et que le but est de mettre les touristes dans des situations où ils pourront être dépannés moyennant finance.
Le gars a été rejoint par deux autres et ils nous accompagnent jusqu’à leur village. Benoit plante la BMW dans le sable avant d’arriver au village. Demi-tour pour constater qu’il s’en est sorti tout seul. On comprend que la piste vers laquelle ils nous font passer n’est pas si facile et on décide de les semer. On accélère sur la piste dure et ils disparaissent dans nos rétroviseurs ; on ne les reverra plus.
Cependant on continue sur la piste vers le nord, celle qu’ils voulaient nous faire prendre en se disant qu’on s’en sortira bien. Après tout, la piste était relativement facile et on ne déplorait qu’une chute due à un passage sablonneux très court. On est sur une piste qui n’apparait pas sur notre cartographie et on décide de rattraper une piste visible en coupant encore plus vers le nord, sur la droite.
Il y a tellement de pistes, il s’en créé de nouvelles fréquemment qu’on s’est souvent éloignés de l’itinéraire figurant sur notre GPS. Il n’existe sur place aucun fléchage et on ne peut se fier qu’au GPS que l’on a dû consulter à chaque changement de piste.
On continue sur une dizaine de km, toujours sur la piste et on arrive dans du « mou », du sable jaune où les motos s’enfoncent. On passe « en canard », à 10 km/h avec un pied de chaque coté de la moto, en première. Ça ne dure que 200 mètres et on retrouve du dur. On est confiants mais au passage sablonneux suivant, seconde chute de la BMW. Pas de mal mais Benoit est visiblement énervé et on perçoit un « Mais qu’est ce que je suis venu foutre dans cette galère ! ». Une perte de confiance heureusement passagère. On relève la machine à deux, on repose les valises qui se sont décrochées et c’est reparti.
On apprend ! On s’aperçoit vite que quand c’est possible, il faut rouler en dehors de la piste, là où il n’y a pas de trace mais malheureusement ce n’est pas toujours possible, en particulier dans les vallées, là où il n’y a que des flancs de montagnes sur les deux côtés. On apprend aussi qu’il faut couper franchement les traces des autres et ne pas essayer de les longer ou de les tangenter. C’est en essayant de sortir de traces de 4x4 que la BMW s’est déjà couchée par deux fois.
On progresse sans trop de problème puis, premier plantage de la Yamaha.
Benoit retrouve le sourire 😊. On relève à deux et on essaie d’ajuster au mieux la technique du passage « en canard », seule manière pour nous de franchir du sable mou avec nos capacités de débutant. On sait bien que la solution idéale consiste à passer très vite pour augmenter l’effet gyroscopique mais les roues partent dans tous les sens et pour atteindre la vitesse critique sur ce revêtement, il ne faudrait pas avoir peur de se planter pendant l’accélération. Et c’est bien là le problème : on a trop peur de se blesser ! 5 mn après la première chute, seconde chute de la Yamaha.
En tout on aura eu 4 chutes de Benoit et 6 de Pierrick ! A sa décharge, c’est lui qui ouvre la route le plus souvent.
Plus loin on galère vraiment ; le sable est mou sur des km. On essaie de passer à coté mais c’est très mou aussi.
On se plante plusieurs fois, on ensable les machines et on décide de revenir sur la piste malgré la difficulté. On passera alors « en canard », à 10 km/h en première et en prenant soin de lâcher totalement l’embrayage pour ne pas l’abîmer.
C’est très physique quand on est dans du sable mou car il faut empêcher le guidon de tourner et donner des coups de bottes à droite et à gauche pour retenir les 200 kg qui cherchent en permanence à tomber. La roue patine en permanence. Ça dure très longtemps et on est éreintés mais on finit par franchir les trois km difficiles. On retrouvera plusieurs fois cette situation sur des passages plus courts.
Une longue vidéo en haute qualité sur le fech-fech montrant les paysages magnifiques qu'on traverse.
Mais la ballade est aussi agrémentée de très grandes surfaces de fech-fech, parfois sur plus de 10 km qui sont un vrai régal. Grâce à l'ondulation du sol, la Yamaha vole littéralement au-dessus du sable à plus de 100 km/h.
On retrouve alors les sensations qu’on a avec nos petites machines d’enduro légères ; les motos deviennent soudain hyper maniables aux vitesses élevées. Mais gare à la chute à ces vitesses ; on roule debout pour anticiper les ornières. Les surfaces de fech-fech sont relativement uniformes et les trous sont très bien absorbés par les suspensions dures malgré le poids des machines et du chargement. Le freinage est sans effet et l’ABS se déclencherait systématiquement s’il n’était pas coupé.
On a eu quelques plantages plus ou moins violents, des ensablements et des envies de baisser les bras mais ça se fait et on apprend. Les prochaines étapes se passeront sûrement mieux.
10 km avant Tafraoute, on a pu s’arrêter prendre un thé chez Said qui nous a éclairé sur l’état des pistes. Il tient une pension perchée sur la montagne qui offre une vue d’ensemble des pistes de la vallée. On recommande.
On avait prévu de rejoindre Zagora dans la journée mais ce n’était pas réaliste compte tenu de la piste nord qu’on a prise et qui est sensiblement plus longue que celle passant par Remlia et surtout compte tenu de nos compétences de débutant. On est finalement arrivés à Tafraoute, éreintés, à la tombée de la nuit où on a trouvé une pension « Chez Said » qu’on peut recommander aussi bien pour la nourriture que pour les chambres. On a fait 110 km en 10:30 en passant beaucoup de temps à désensabler et relever les machines ! ça ne fait pas une grosse moyenne ! Il nous reste à rejoindre Zagora demain mais Said nous a dit que la piste était plutôt droite, roulante et avec un seul passage dans le sable mou, ça devrait se faire en quelques heures si tout va bien.
Les machines s’en sortent bien. Avec bien sûr quelques rayures mais les crash bars et les protèges poignées ont fait leur boulot et on n’a rien cassé. On se dit qu’on a bien fait de ne pas abaisser les motos pour les adapter à notre nanisme. En effet, ça a cogné tellement de fois sur les protèges carters que 3 cm de moins nous auraient posé des problèmes sérieux.
On peut déplorer que la jauge d’essence de la BMW ne fonctionne pas et indique que le réservoir est plein même quand il est vide et que celle de la Yamaha ne fonctionne pas correctement non plus après les chutes ; il faut attendre très longtemps avec le réservoir à nouveau vertical pour que la sonde refonctionne correctement. On ne pourra pas se fier aux jauges pour le niveau d’essence et on fera le plein partout où l’on pourra.
Problème avec la BMW ; après une des chutes, impossible de passer la seconde. En fait, c’était juste le sélecteur qui avait été tordu et qui buttait dans le carter moteur. On l’a détordu et tout est rentré dans l’ordre. Les deux machines semblent bien adaptées à ces terrains et les choix faits pour les accessoires (crash-bars, protèges poignées et valises) semblent plutôt pertinents jusqu’à maintenant.
Un conseil pour préparer le GPS : téléchargez la carte de la zone pour qu’elle fonctionne hors connexion. Ça ne donne que les pistes principales (il y en a deux) et les villages et quand on est sur les nombreuses pistes secondaires ça permet de connaitre la distance à une piste principale et l’orientation à prendre. Ce qui fait qu’en coupant hors-piste on peut retrouver une piste cartographiée. Regardez aussi la carte satellite avec l’application Google Maps qui vous donne clairement les zones jaunes qui sont celles qui sont fortement sablonneuses. Evitez le jaune quand c’est possible, ou alors seulement à l’apéro 😊.
En conclusion, cette traversée mythique (empruntée par le Paris / Dakar 2006) est accessible à tous, même débutants à condition d’avoir une bonne condition physique. Il ne faut pas avoir peur de tomber, c’est inévitable. Les protections des motos sont impératives (crash-bars). On peut toujours passer les passages de sable mou à basse vitesse, en canard en prenant soin de ne pas faire cirer l’embrayage. Les paysages sont magnifiques et très variés. Emportez une quantité d’eau suffisante ; on a descendu trois litres chacun sur le trajet. Il n’y a pas d’ombre, seulement de maigres buissons et parfois quelques arbres. A éviter en été où les températures atteignent parfois 45° ! Il n’y a pas d’eau ou très peu (on a traversé un oued où il y en avait) mais tous les autres étaient secs et pleins de sable
mou.
Sur la partie descendant sur Tafraoute, c’est-à-dire les derniers 60 km on n’a croisé absolument personne et personne ne nous a dépassé. En cas de plantage il est donc vain d’attendre qu’on vienne vous dépanner. Ce genre de voyage ne doit pas être réalisé en solitaire d’autant qu’il n’est pas envisageable de relever une moto de ce type seul que si elle n’est pas totalement couchée. Il faut dire qu’avec nos 1,68 m, on n’a pas vraiment le gabarit nécessaire. On a pu passer un coup de fil grâce au téléphone satellite ; c’est une sécurité à considérer en cas de pépin sévère car bien sûr, aucun réseau n’est accessible. Prendre les numéros des dépanneurs et autres sociétés de 4x4 avant de partir, on ne se sait jamais !
Au sujet du téléphone satellite ; on en trouve sur le bon coin dans les 400 euros. Il faut prendre un équipement Inmarsat ou Thuraya qui couvent tous deux le nord de l’Afrique. On a opté pour Inmarsat qui couvre la planète entière sauf les pôles avec une carte pré payée valable 3 mois à 130 euros qui contient 100 unités soit environ 60 minutes de communication vocale qui peut être achetée ici http://www.advanced-tracking.com.
Voici le tracé réalisé dans la journée (à peu près):
Beaucoup de passages dans le jaune pâle ! Les zones sombres sont les montagnes et les sommets. Comme on le voit en haut, à gauche, on n'a pas eu le choix : obligé de traverser le sable sur de nombreux km.
On prend quelques photos au pied des dunes de Merzouga et on met le cap sur Taouz par la route goudronnée. 8:20 ; on est à l’entrée de la piste, juste avant le village de Taouz.
On s’engage et on fait des points GPS fréquents pour s’assurer qu’on va dans la bonne direction. L’idée étant de prendre la piste la plus courte qui passe par Ramlia et Ouzina. La piste est facile, on roule relativement vite (50 à 60 km/h) sur un sol fortement détérioré mais dur. On commence à se dire que ça va être bien plus facile que ce qu’on imaginait. Erreur !
On arrive vite dans du sable mou et on essaie de contourner en passant sur le fech-fech. Arrive un jeune sur une petite moto qui nous explique que la piste, empruntée par des camions est doublée partiellement par une piste moins endommagée ; sympa ! On roule une centaine de mètres sur le fech-fech et on retrouve effectivement la piste mentionnée qui nous évite le passage sablonneux.
On continue toujours aussi facilement et après une petite demi-heure on arrive à une bifurcation vers Remlia. On fait un point GPS et un autre jeune arrive à moto. Il nous dit qu’il ne faut pas passer par Remlia, que c’est difficile et qu’il vaut mieux remonter vers le nord, vers Jdaïd. On est dubitatifs et on se demande pourquoi il insiste tant pour qu’on passe par cette piste. On cède et on prend la piste indiquée mais quelques centaines de mètres plus haut, on tourne à gauche, sur une autre piste qui mène également à Remlia. Arrivé au bout de cette piste, en entrant dans le fech-fech, le même gars à moto arrive et nous dit qu’on s’est trompés. On commence à avoir des doutes et on se demande pourquoi il veut qu’on passe par le nord mais on accepte car il nous convainc que c’est plus facile. On comprendra plus tard qu’on s’est fait avoir et que le but est de mettre les touristes dans des situations où ils pourront être dépannés moyennant finance.
Le gars a été rejoint par deux autres et ils nous accompagnent jusqu’à leur village. Benoit plante la BMW dans le sable avant d’arriver au village. Demi-tour pour constater qu’il s’en est sorti tout seul. On comprend que la piste vers laquelle ils nous font passer n’est pas si facile et on décide de les semer. On accélère sur la piste dure et ils disparaissent dans nos rétroviseurs ; on ne les reverra plus.
Cependant on continue sur la piste vers le nord, celle qu’ils voulaient nous faire prendre en se disant qu’on s’en sortira bien. Après tout, la piste était relativement facile et on ne déplorait qu’une chute due à un passage sablonneux très court. On est sur une piste qui n’apparait pas sur notre cartographie et on décide de rattraper une piste visible en coupant encore plus vers le nord, sur la droite.
Il y a tellement de pistes, il s’en créé de nouvelles fréquemment qu’on s’est souvent éloignés de l’itinéraire figurant sur notre GPS. Il n’existe sur place aucun fléchage et on ne peut se fier qu’au GPS que l’on a dû consulter à chaque changement de piste.
On continue sur une dizaine de km, toujours sur la piste et on arrive dans du « mou », du sable jaune où les motos s’enfoncent. On passe « en canard », à 10 km/h avec un pied de chaque coté de la moto, en première. Ça ne dure que 200 mètres et on retrouve du dur. On est confiants mais au passage sablonneux suivant, seconde chute de la BMW. Pas de mal mais Benoit est visiblement énervé et on perçoit un « Mais qu’est ce que je suis venu foutre dans cette galère ! ». Une perte de confiance heureusement passagère. On relève la machine à deux, on repose les valises qui se sont décrochées et c’est reparti.
On progresse sans trop de problème puis, premier plantage de la Yamaha.
En tout on aura eu 4 chutes de Benoit et 6 de Pierrick ! A sa décharge, c’est lui qui ouvre la route le plus souvent.
Plus loin on galère vraiment ; le sable est mou sur des km. On essaie de passer à coté mais c’est très mou aussi.
On se plante plusieurs fois, on ensable les machines et on décide de revenir sur la piste malgré la difficulté. On passera alors « en canard », à 10 km/h en première et en prenant soin de lâcher totalement l’embrayage pour ne pas l’abîmer.
C’est très physique quand on est dans du sable mou car il faut empêcher le guidon de tourner et donner des coups de bottes à droite et à gauche pour retenir les 200 kg qui cherchent en permanence à tomber. La roue patine en permanence. Ça dure très longtemps et on est éreintés mais on finit par franchir les trois km difficiles. On retrouvera plusieurs fois cette situation sur des passages plus courts.
Une longue vidéo en haute qualité sur le fech-fech montrant les paysages magnifiques qu'on traverse.
Et encore une chute de la Yamaha en approchant des montagnes.
Mais la ballade est aussi agrémentée de très grandes surfaces de fech-fech, parfois sur plus de 10 km qui sont un vrai régal. Grâce à l'ondulation du sol, la Yamaha vole littéralement au-dessus du sable à plus de 100 km/h.
On retrouve alors les sensations qu’on a avec nos petites machines d’enduro légères ; les motos deviennent soudain hyper maniables aux vitesses élevées. Mais gare à la chute à ces vitesses ; on roule debout pour anticiper les ornières. Les surfaces de fech-fech sont relativement uniformes et les trous sont très bien absorbés par les suspensions dures malgré le poids des machines et du chargement. Le freinage est sans effet et l’ABS se déclencherait systématiquement s’il n’était pas coupé.
On a eu quelques plantages plus ou moins violents, des ensablements et des envies de baisser les bras mais ça se fait et on apprend. Les prochaines étapes se passeront sûrement mieux.
10 km avant Tafraoute, on a pu s’arrêter prendre un thé chez Said qui nous a éclairé sur l’état des pistes. Il tient une pension perchée sur la montagne qui offre une vue d’ensemble des pistes de la vallée. On recommande.
On avait prévu de rejoindre Zagora dans la journée mais ce n’était pas réaliste compte tenu de la piste nord qu’on a prise et qui est sensiblement plus longue que celle passant par Remlia et surtout compte tenu de nos compétences de débutant. On est finalement arrivés à Tafraoute, éreintés, à la tombée de la nuit où on a trouvé une pension « Chez Said » qu’on peut recommander aussi bien pour la nourriture que pour les chambres. On a fait 110 km en 10:30 en passant beaucoup de temps à désensabler et relever les machines ! ça ne fait pas une grosse moyenne ! Il nous reste à rejoindre Zagora demain mais Said nous a dit que la piste était plutôt droite, roulante et avec un seul passage dans le sable mou, ça devrait se faire en quelques heures si tout va bien.
Les machines s’en sortent bien. Avec bien sûr quelques rayures mais les crash bars et les protèges poignées ont fait leur boulot et on n’a rien cassé. On se dit qu’on a bien fait de ne pas abaisser les motos pour les adapter à notre nanisme. En effet, ça a cogné tellement de fois sur les protèges carters que 3 cm de moins nous auraient posé des problèmes sérieux.
On peut déplorer que la jauge d’essence de la BMW ne fonctionne pas et indique que le réservoir est plein même quand il est vide et que celle de la Yamaha ne fonctionne pas correctement non plus après les chutes ; il faut attendre très longtemps avec le réservoir à nouveau vertical pour que la sonde refonctionne correctement. On ne pourra pas se fier aux jauges pour le niveau d’essence et on fera le plein partout où l’on pourra.
Problème avec la BMW ; après une des chutes, impossible de passer la seconde. En fait, c’était juste le sélecteur qui avait été tordu et qui buttait dans le carter moteur. On l’a détordu et tout est rentré dans l’ordre. Les deux machines semblent bien adaptées à ces terrains et les choix faits pour les accessoires (crash-bars, protèges poignées et valises) semblent plutôt pertinents jusqu’à maintenant.
Un conseil pour préparer le GPS : téléchargez la carte de la zone pour qu’elle fonctionne hors connexion. Ça ne donne que les pistes principales (il y en a deux) et les villages et quand on est sur les nombreuses pistes secondaires ça permet de connaitre la distance à une piste principale et l’orientation à prendre. Ce qui fait qu’en coupant hors-piste on peut retrouver une piste cartographiée. Regardez aussi la carte satellite avec l’application Google Maps qui vous donne clairement les zones jaunes qui sont celles qui sont fortement sablonneuses. Evitez le jaune quand c’est possible, ou alors seulement à l’apéro 😊.
En conclusion, cette traversée mythique (empruntée par le Paris / Dakar 2006) est accessible à tous, même débutants à condition d’avoir une bonne condition physique. Il ne faut pas avoir peur de tomber, c’est inévitable. Les protections des motos sont impératives (crash-bars). On peut toujours passer les passages de sable mou à basse vitesse, en canard en prenant soin de ne pas faire cirer l’embrayage. Les paysages sont magnifiques et très variés. Emportez une quantité d’eau suffisante ; on a descendu trois litres chacun sur le trajet. Il n’y a pas d’ombre, seulement de maigres buissons et parfois quelques arbres. A éviter en été où les températures atteignent parfois 45° ! Il n’y a pas d’eau ou très peu (on a traversé un oued où il y en avait) mais tous les autres étaient secs et pleins de sable
mou.
Sur la partie descendant sur Tafraoute, c’est-à-dire les derniers 60 km on n’a croisé absolument personne et personne ne nous a dépassé. En cas de plantage il est donc vain d’attendre qu’on vienne vous dépanner. Ce genre de voyage ne doit pas être réalisé en solitaire d’autant qu’il n’est pas envisageable de relever une moto de ce type seul que si elle n’est pas totalement couchée. Il faut dire qu’avec nos 1,68 m, on n’a pas vraiment le gabarit nécessaire. On a pu passer un coup de fil grâce au téléphone satellite ; c’est une sécurité à considérer en cas de pépin sévère car bien sûr, aucun réseau n’est accessible. Prendre les numéros des dépanneurs et autres sociétés de 4x4 avant de partir, on ne se sait jamais !
Au sujet du téléphone satellite ; on en trouve sur le bon coin dans les 400 euros. Il faut prendre un équipement Inmarsat ou Thuraya qui couvent tous deux le nord de l’Afrique. On a opté pour Inmarsat qui couvre la planète entière sauf les pôles avec une carte pré payée valable 3 mois à 130 euros qui contient 100 unités soit environ 60 minutes de communication vocale qui peut être achetée ici http://www.advanced-tracking.com.
Voici le tracé réalisé dans la journée (à peu près):
Beaucoup de passages dans le jaune pâle ! Les zones sombres sont les montagnes et les sommets. Comme on le voit en haut, à gauche, on n'a pas eu le choix : obligé de traverser le sable sur de nombreux km.
RépondreSupprimerA ce stade de l aventure peut être pourriez-vous échangez les motos contre des chameaux? ☺c est le Graal que vous cherchez, chevaliers?td
Pétard, ça attaque dans le dur aujourd'hui. Impressionant. Eh les gars, ils ne proposaient pas des roulettes comme équipement chez Yamaha et chez BM? des roulettes ou des flotteurs peut-être.
RépondreSupprimerHi chevaliers du désert, pourquoi ne pas trocquer les motos contre des chameaux ou des 4x4?
RépondreSupprimer😉td