Les premiers tours de roue dans le sable

La journée du mercredi a été consacrée à l’apprentissage comme prévu. Et comme prévu on a bien trouvé nos limites assez rapidement.

On a commencé par enlever la graisse des chaines en les essuyant pour éviter de piéger du sable qui les détruirait rapidement. On les graissera à nouveau quand on retrouvera la route.

Il y a dans le coin beaucoup de surfaces différentes, de la piste caillouteuse assez dure au sable extrêmement fin en passant par le fech-fech https://fr.wikipedia.org/wiki/Fech-fech qui s’apparente à du sable mou recouvert d’une fine couche plus dure.

On a commencé dans quelques passages de sable mou comme celui des dunes qu'on trouve aussi dans les lits de rivières et on a vu très rapidement que ce n’était pas viable avec des machines de 200 kg. Il reste donc à espérer qu’il n’y aura que de petits passages (normalement c'est le cas ; les franchissements d'oueds principalement).

On passe dans le sable mou avec un pied de chaque coté en tentant d’équilibrer la moto et en essayant de ne pas trop solliciter l’embrayage. Les pros passent à très grande vitesse pour ne pas s'enfoncer mais il nous faudrait quelques années de cours pour ça et probablement pas mal de courage en plus.

Les pistes « dures » ne posent pas de problème particulier. En fait elles ne sont pas vraiment dures car elles reposent principalement sur du sable mou ; Mais elles sont recouvertes de pierres de bonne taille et on peut rouler dessus assez vite sans risque de s’enfoncer ; ça secoue beaucoup mais ça passe.

Le fech-fech était difficile à pratiquer au début mais on a vite compris qu’il suffisait de rouler vite dessus pour éviter de s’enfoncer. Et de préférence de ne pas suivre les traces de nos prédécesseurs car précisément, le sable sous la fine couche se révèle au passage des véhicules. C’est sur ce revêtement qu’on s’est le plus amusés et on a pris de la vitesse. Ça tombe bien, il y aurait de grands passages de fech-fech sur le trajet et sur ces surfaces, on trace sans piste, au GPS ou en visant un point au loin (montagne, etc.)

Quelques enlisements de roue arrière et une seule chute sévère à déplorer pour cette journée :  Benoit roulait dans une piste tracée par des 4x4 au milieu d'un revêtement en fech-fech et lorsqu’il a voulu en sortir, la moto a glissé et s’est couchée. Il n’a pas pu enlever sa jambe à temps et le repose pied de la BMW lui a ouvert et compressé le mollet. Apparemment rien de bien grave toutefois ; il a désinfecté, mis un anti-inflammatoire et une compresse froide. Il boite un peu mais ça ira probablement mieux demain. Ça ne remet pas en cause la suite du périple ! Ouf ! 😊.





Il faut savoir que Benoit a cru bon d’acheter des bottes de mi-hauteur car comme ça :  « quand on met des chaussures, on peut laisser les bottes dans les valises de la moto !!! » … Avec des bottes hautes le mollet n’aurait pas été touché ! Et pourtant, Benoit est également équipé d’un Saint Christophe sur la moto ! Mais visiblement, ça marche moyennement en Afrique. Amis motards, pour rouler sur le fech-fech, préférez plutôt les bottes hautes 😁.


On a aussi eu un problème avec le XTZ 660 : le ralenti ne tenait pas et de ce fait, il a calé plusieurs fois dans le sable en débrayant simplement. On a soupçonné un problème de soupapes et un mécano de Merzouga nous a dit que c'était probablement l'essence. Il a remonté le ralenti à 1300 trs (sa vitesse normale) et on est allés chercher de l'essence de qualité chez Shell à Rissani. Effectivement comme le mécano avait indiqué, il y en avait. Au Maroc ils appellent ça "Super sans plomb Extra" et semble t'il on en trouve que chez Shell et Total. Il est 15% plus cher que l'autre environ.

Après 10 km avec cette essence, le ralenti était passé à 1800 tr/mn et il a fallu le baisser à nouveau. La Yamaha XTZ 600 est donc particulièrement sensible à la qualité de l'essence et c'est probablement pour cela qu'elle plafonnait à 155 km/h hier également.

On a fait toutes ces ballades aujourd’hui sans les valises et donc avec des motos significativement allégées. Demain, il va falloir repartir avec les valises et il n’est pas encore sûr que ça se passe bien. Mais on est déjà plus confiants qu’hier.

Le plan de cette première étape consiste à rejoindre Zagora à partir de Taouz. Il y a 234 km dans le sable avec de grandes zone de fech-fech sans tracé de piste.  On va partir au lever du soleil en espérant faire ça dans la journée. Si ce n’est pas possible, on dormira en chemin, sous la tente ou dans un gîte car il semble qu’il y en ait quelques-uns dans le désert. On a une boussole, une carte et un GPS qui ne nous donne que les coordonnées. Ça devrait le faire.

Commentaires

  1. P

    Ne pas confondre pas de molet !!!! Avec pas de molesse dans le desert !!!

    RépondreSupprimer
  2. Alors les zaventuriers? Comment ça s'est passé cette première journée dans le sable? Z'avez vus des serpents, des scorpions pis des requins? J'did ça rapport à maman qui s'inquiétait des requins pis d'un peu tout ce qui bouge encore dans l'désert. Bref, encore entiers à la fin de la journée?
    Olivier

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Rapatrier les motos à partir de Dakar

De Taouz à Tafraoute, une journée éprouvante dans le sable

Les formalités pour les motos au Sénégal