L'arrivée en Afrique
Finalement le bateau a accosté à Tanger Med à 2:00 du matin comme annoncé, sous une légère pluie. On passe le contrôle du passeport sans encombre, et nous indique d’aller à la douane pour dédouaner le véhicule. Facile ! On se voyait déjà prêts, attendant qu’il fasse jour pour partir !
On se met dans la queue et on assiste aux véhicules qui passent d’une file à l’autre pour tenter d’aller plus vite dans un concert de klaxon. On nous propose de remplir les fichiers moyennant 5 euros et on se dit qu’on a tout notre temps comme on ne veut pas rouler de nuit sous la pluie, on remplira les fiches nous même surtout qu’on a les fameux carnets ATA qui rappelez-vous, facilitent grandement le passage en douane !
On arrive finalement après une bonne heure dans la file au poste de douane et une charmante douanière souriante nous fait signe de garer les motos et nous fait même passer devant les voitures. On lui précise d’entrée qu’on a des carnets ATA et là, le sourire s’arrête immédiatement : « Attendez là ! »
Elle s’absente, revient, traite d’autres dossiers sur son ordinateur et s’absente à nouveau. Après ½ heure d’attente, on demande à un autre douanier qui semblait faire office de chef de traiter nos carnets ATA. Il nous demande où on va et quand on lui dit « Dakar » il ne regarde même pas les documents, fait la gueule et nous dit « vous n’avez pas à les faire tamponner au Maroc, allez directement au Sénégal avec le tampon Espagnol ». On insiste en lui disant qu’on veut faire un import temporaire au Maroc et que sinon les sénégalais ne voudront pas prendre en compte nos carnets. Après de longues palabres, il comprend qu’on envisage de laisser les motos au Sénégal pour une longue période, voire même de les vendre là-bas et consent à remplir les carnets mais il montre clairement qu’il ne le fait pas de gaité de cœur. On arrive quand même à faire tamponner les carnets et il garde pour lui les deux fiches d’importation correspondantes.
A la fin, il nous précise que malgré nos carnets ATA dûment remplis, on doit quand même remplir la
fiche de transit temporaire marocaine pour les faire viser à la frontière sud du pays. On retourne donc chercher une fiche vierge qu’on remplit et on lui redonne. Il nous dit alors qu’il faut la faire tamponner par un douanier (un de ceux qui fouille les voitures). On refait la queue et un de ces douaniers nous dit « passez », « passez » alors qu’on lui montrait notre fiche non tamponnée. On insiste en disant qu’il nous faut le double de la fiche verte tamponnée car ils ont enregistré qu’on a entré des motos et on lui précise qu’on va sortir coté Mauritanie… « Mais passez qu’on vous dit » visiblement agacé. On savait que sans cette fiche avec nos carnets ATA on nous poserait des problèmes à la sortie du Maroc car le « chef » avait lourdement insisté là-dessus.
Après tout, on avait le temps car on attendait le jour pour partir et on espérait aussi que la pluie allait cesser. On a donc garé les motos et on est allé voir un autre douanier qui fouillait les voitures. Lui a pris les fiches, demandé nos cartes grises, inscrit quelques trucs sur les fiches, rendu les carte grises et glissé un « donnez-moi…euh », on a fait semblant de ne pas comprendre, on avait encore une heure avant le lever du soleil. Il répète « donnez-moi… euh », On demande « quoi ? », « euh… vos passeports ! ».
On donne les passeports, il griffonne deux trucs sur les deux fiches et vaque à ses occupations. Et Benoit a la bonne idée de le suivre pour voir ce qu’il fait de nos fiches. Il les dépose dans un bureau en vrac, avec d’autres fiches. Et il nous fait attendre en faisant autre chose. Après encore une bonne ½ heure, on se demande où il est… Il a disparu !
On va dans le bureau où il a déposé les fiches et on demande qu’on nous les rende avec le tampon qui va bien ! Le gars du bureau nous dit, agacé, qu’il n’est pas au courant et qu’il faut qu’on voie le douanier qui avait pris ces fichiers, qu’on n’avait qu’à le suivre ! Que ce n’est pas son problème.
On précise qu’il n’est plus là on commence à gueuler un peu… avec une conductrice française qui avait le même problème et qu’on entendait déjà plus fort que nous ! Benoit soulève une casquette sur le bureau du douanier, devant lui et dit, « regardez ma fiche est là ! ». Le gars consterné ne sait plus quoi trouver pour ne pas la lui rendre. Il demande le passeport, tape un truc sur son ordinateur et dit « votre passeport est neuf et son numéro n’est pas enregistré dans le système ! retournez voir la police pour l’enregistrer ». On demande où c’est. « C’est là-bas » en nous montrant une cabine bien avant l’endroit où on est dans la file. On y va mais plus de policier à cet endroit. On revient voir le douanier, et il appelle un policier qui vient tout de même enregistrer nos deux numéros passeports dans l’ordinateur.
On retourne voir le douanier qui ne peut faire autrement que de donner la fiche à Benoit, non sans monter sont mécontentement. Quand on insiste pour avoir l’autre fiche, il dit qu’il ne l’a pas et nous dit de retrouver encore une fois le douanier qui a pris la fiche et qui, on le sait, n’est plus là. Là-dessus il s’absente espérant qu’on va craquer. Il n’est que 6:30 et il fait encore nuit. Il s’absente, on fouille sur le bureau et on trouve la seconde fiche. Quand il revient on lui dit qu’elle est là !
Il met le coup de tampon, fait un peu plus la gueule et nous donne la seconde fiche. Il est 7:00, on démarre les motos sous une pluie battante, on va chercher des Dirhams et on roule direction Tétouan, Chefchaouen et Fés que nous atteignons à 14:30 après 420 km de routes difficiles et fortement mouillées. Compte tenu de la pluie, on a renoncé à couper par la piste.
En bref, on est passés parmi les derniers alors qu’avec des motos, on pouvait s’attendre à passer en premier car on nous faisait signe dès le début de passer entre les files. Sans carnets ATA, on aurait pu le faire probablement.
Après, tout, on n’avait rien d’autre à faire que d’attendre à l’abri de la pluie que le jour se lève.
On se met dans la queue et on assiste aux véhicules qui passent d’une file à l’autre pour tenter d’aller plus vite dans un concert de klaxon. On nous propose de remplir les fichiers moyennant 5 euros et on se dit qu’on a tout notre temps comme on ne veut pas rouler de nuit sous la pluie, on remplira les fiches nous même surtout qu’on a les fameux carnets ATA qui rappelez-vous, facilitent grandement le passage en douane !
On arrive finalement après une bonne heure dans la file au poste de douane et une charmante douanière souriante nous fait signe de garer les motos et nous fait même passer devant les voitures. On lui précise d’entrée qu’on a des carnets ATA et là, le sourire s’arrête immédiatement : « Attendez là ! »
Elle s’absente, revient, traite d’autres dossiers sur son ordinateur et s’absente à nouveau. Après ½ heure d’attente, on demande à un autre douanier qui semblait faire office de chef de traiter nos carnets ATA. Il nous demande où on va et quand on lui dit « Dakar » il ne regarde même pas les documents, fait la gueule et nous dit « vous n’avez pas à les faire tamponner au Maroc, allez directement au Sénégal avec le tampon Espagnol ». On insiste en lui disant qu’on veut faire un import temporaire au Maroc et que sinon les sénégalais ne voudront pas prendre en compte nos carnets. Après de longues palabres, il comprend qu’on envisage de laisser les motos au Sénégal pour une longue période, voire même de les vendre là-bas et consent à remplir les carnets mais il montre clairement qu’il ne le fait pas de gaité de cœur. On arrive quand même à faire tamponner les carnets et il garde pour lui les deux fiches d’importation correspondantes.
A la fin, il nous précise que malgré nos carnets ATA dûment remplis, on doit quand même remplir la
fiche de transit temporaire marocaine pour les faire viser à la frontière sud du pays. On retourne donc chercher une fiche vierge qu’on remplit et on lui redonne. Il nous dit alors qu’il faut la faire tamponner par un douanier (un de ceux qui fouille les voitures). On refait la queue et un de ces douaniers nous dit « passez », « passez » alors qu’on lui montrait notre fiche non tamponnée. On insiste en disant qu’il nous faut le double de la fiche verte tamponnée car ils ont enregistré qu’on a entré des motos et on lui précise qu’on va sortir coté Mauritanie… « Mais passez qu’on vous dit » visiblement agacé. On savait que sans cette fiche avec nos carnets ATA on nous poserait des problèmes à la sortie du Maroc car le « chef » avait lourdement insisté là-dessus.
Après tout, on avait le temps car on attendait le jour pour partir et on espérait aussi que la pluie allait cesser. On a donc garé les motos et on est allé voir un autre douanier qui fouillait les voitures. Lui a pris les fiches, demandé nos cartes grises, inscrit quelques trucs sur les fiches, rendu les carte grises et glissé un « donnez-moi…euh », on a fait semblant de ne pas comprendre, on avait encore une heure avant le lever du soleil. Il répète « donnez-moi… euh », On demande « quoi ? », « euh… vos passeports ! ».
On donne les passeports, il griffonne deux trucs sur les deux fiches et vaque à ses occupations. Et Benoit a la bonne idée de le suivre pour voir ce qu’il fait de nos fiches. Il les dépose dans un bureau en vrac, avec d’autres fiches. Et il nous fait attendre en faisant autre chose. Après encore une bonne ½ heure, on se demande où il est… Il a disparu !
On va dans le bureau où il a déposé les fiches et on demande qu’on nous les rende avec le tampon qui va bien ! Le gars du bureau nous dit, agacé, qu’il n’est pas au courant et qu’il faut qu’on voie le douanier qui avait pris ces fichiers, qu’on n’avait qu’à le suivre ! Que ce n’est pas son problème.
On précise qu’il n’est plus là on commence à gueuler un peu… avec une conductrice française qui avait le même problème et qu’on entendait déjà plus fort que nous ! Benoit soulève une casquette sur le bureau du douanier, devant lui et dit, « regardez ma fiche est là ! ». Le gars consterné ne sait plus quoi trouver pour ne pas la lui rendre. Il demande le passeport, tape un truc sur son ordinateur et dit « votre passeport est neuf et son numéro n’est pas enregistré dans le système ! retournez voir la police pour l’enregistrer ». On demande où c’est. « C’est là-bas » en nous montrant une cabine bien avant l’endroit où on est dans la file. On y va mais plus de policier à cet endroit. On revient voir le douanier, et il appelle un policier qui vient tout de même enregistrer nos deux numéros passeports dans l’ordinateur.
On retourne voir le douanier qui ne peut faire autrement que de donner la fiche à Benoit, non sans monter sont mécontentement. Quand on insiste pour avoir l’autre fiche, il dit qu’il ne l’a pas et nous dit de retrouver encore une fois le douanier qui a pris la fiche et qui, on le sait, n’est plus là. Là-dessus il s’absente espérant qu’on va craquer. Il n’est que 6:30 et il fait encore nuit. Il s’absente, on fouille sur le bureau et on trouve la seconde fiche. Quand il revient on lui dit qu’elle est là !
Il met le coup de tampon, fait un peu plus la gueule et nous donne la seconde fiche. Il est 7:00, on démarre les motos sous une pluie battante, on va chercher des Dirhams et on roule direction Tétouan, Chefchaouen et Fés que nous atteignons à 14:30 après 420 km de routes difficiles et fortement mouillées. Compte tenu de la pluie, on a renoncé à couper par la piste.
En bref, on est passés parmi les derniers alors qu’avec des motos, on pouvait s’attendre à passer en premier car on nous faisait signe dès le début de passer entre les files. Sans carnets ATA, on aurait pu le faire probablement.
Après, tout, on n’avait rien d’autre à faire que d’attendre à l’abri de la pluie que le jour se lève.
C'est l'Afrique "patrrron"...
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